par Farida Tahar | 20 octobre 2020 | Dans les médias, Discriminations et égalité des chances
« En séance plénière du Parlement francophone bruxellois, j’ai interrogé ce jour, pour le groupe ECOLO, le Ministre Vervoort sur l’application de l’accord de majorité concernant la levée de l’interdiction du port de signes convictionnels dans les établissements de l’enseignement supérieur et de promotion sociale organisés par la COCOF (Commission Communautaire Française).
En octobre dernier, mon collègue Kalvin Soiresse Njall était intervenu sur le même sujet. Un an plus tard, force est de constater qu’aucune avancée n’a eu lieu en la matière.
Pour éviter la défiance des citoyen.ne.s envers le monde politique, des actes concrets doivent être posés, à commencer par appliquer cet accord de gouvernement. Le Ministre s’est engagé à le faire pour la rentrée académique 2020-2021.
Nous ne pouvons pas nous permettre de sacrifier une année scolaire supplémentaire!
Avec mes collègues, nous suivrons de près ce dossier et ne manquerons pas de réinterroger le Ministre, le cas échéant.
Par ailleurs, j’ai plaidé pour la tenue d’un débat serein sur ce sujet dit « sensible » en vue de généraliser la levée de l’interdiction des signes convictionnels dans toutes les écoles supérieures. Il en va de l’émancipation et de l’épanouissement des femmes, indépendamment de leurs convictions.
Pour voir l’intégralité de mon intervention, cliquez sur le lien suivant:
https://www.youtube.com/watch?v=4WvFcZNfK0U
par Farida Tahar | 16 juin 2020 | Au parlement, Discriminations et égalité des chances, Parlement Bruxellois
Voici mon intervention en commission de l’égalité des chances et des droits des femmes ;
« Madame la Secrétaire d’État,
Vous en conviendrez, un tel sujet mérite beaucoup plus qu’une séance de question-réponse. C’est pourquoi, je plaide pour que le Parlement organise un large débat sur le racisme en y associant les acteurs de la société civile.
L’heure est grave ! L’air est irrespirable (au sens propre comme au sens figuré)!
L’ère contemporaine révèle dans l’immédiateté ce qu’elle a de meilleure comme de pire !
En 2020, grâce ou à cause de la technologie, la mort d’individus se déroule en direct sous nos yeux ! Des images insoutenables mais nécessaires pour mesurer l’ampleur des traitements infligés aux personnes de couleur noire ou basanée.
Le crime raciste commis sur la personne de George Floyd aux Etats-Unis a trouvé un déplorable écho dans notre actualité. Il a réveillé des blessures béantes ! Comme celle ressentie chez nous à l’annonce de la mort de Mawda, âgée seulement de 2 ans ou encore du jeune Adil et de bien d’autres encore, tous victimes de violences policières.
Récemment, c’est au sein du Siamu que des propos racistes ont été tenus à l’égard des personnes afro-descendantes ! Je vous épargnerai l’évocation de ces propos tendancieux.
De Minneapolis à Bruxelles, les violences institutionnelles et le racisme systémique ont été un véritable catalyseur. Malgré les risques sanitaires liés à la pandémie du coronavirus, des centaines de milliers de manifestants sont descendus dans les rues pour dénoncer les abus et exiger de l’Etat qu’il prenne enfin ses responsabilités ! Je rappelle que le racisme (l’incitation à la haine) n’est pas une opinion, c’est un délit punissable par la loi.
Des mesures FORTES doivent être prises pour neutraliser les effets du racisme structurel dont les pratiques discriminatoires, enracinées dans de nombreux domaines tels que l’éducation, l’emploi, le logement, etc., impactent inexorablement les personnes racisées.
Il est inacceptable que des personnes continent de subir des discriminations en raison de leur origine ethnique, de leur couleur de peau, de leur orientation sexuelle, de leurs convictions politiques ou religieuses, de leur choix vestimentaire, …
Parce que les femmes sont davantage touchés par les discriminations, il convient d’adopter une lecture politique intersectionnelle du racisme.
On ne naît pas raciste, on le devient !
C’est pourquoi il importe de travailler sur la déconstruction des préjugés et sur l’entre-connaissance, l’éducation étant le meilleur remède contre le racisme ».
-> Ma question ainsi que la réponse de la Ministre sont disponibles ci-après, page 9 ; http://weblex.brussels/data/crb/biq/2019-20/00107/images.pdf
par Farida Tahar | 20 novembre 2019 | Discriminations et égalité des chances, Parlement Bruxellois, Travail politique
Je suis intervenue en commission à propos du sans-abrisme au féminin et le modèle du Housing First pour y répondre.
Voici un résumé de mon intervention ;
« Plus exposées aux inégalités sociales, aux emplois précaires et aux violences intra-familiales, les femmes ne sont pas épargnées par le sans-abrisme. Et lorsqu’elles y sombrent, c’est parfois dans des circonstances dramatiques.
Les 4 et 5 novembre dernier, deux femmes sans-abri sont mortes d’hypothermie à Bruxelles? Dans l’une des villes les plus riches d’Europe, cette tragédie est juste consternante!
En 2017, l’étude réalisée par l’association la Strada, centre d’appui au secteur bruxellois de l’aide aux sans-abri, dénombrait environ 3500 sans-abri au sein la région bruxelloise.
Le 4 novembre 2019, un article publié sur le site de BX1 nous informait que, selon l’étude de Brussel’Help, ce chiffre serait monté à 4187 personnes (qui passent la nuit dans l’espace public ou dans un centre d’hébergement d’urgence), sans logement (résidant dans un foyer, un centre d’accueil ou vivant dans un logement inadéquat). Par conséquent, le nombre de sans-abri a doublé en dix ans !
L’enquête critique la politique menée par les autorités, privilégiant la simple mise à l’abri “au détriment d’une approche plus structurelle basée entre autres sur le renforcement des dispositifs d’accompagnement et de suivi”. Pour les auteurs, les pouvoirs publics bruxellois doivent s’attaquer en particulier à la précarisation croissante des classes populaires, au contexte défavorable de l’accès au logement et au traitement politique des flux migratoires ».
Dès lors, cette question récurrente du sans-abrisme doit nous inviter à revoir nos paradigmes pour lutter de façon structurelle en faveur de son éradication. Une ambition belle et bien présente dans la déclaration de politique générale ».
Retrouvez ici (page 6) mon intervention complète et la réponse du Ministre A. Maron : http://weblex.brussels/data/arccc/biq/2019-20/00005/images.pdf#page=6
par Farida Tahar | 11 juin 2019 | Dans les médias, Discriminations et égalité des chances
Le foulard dans les Parlements en Belgique, un non-débat en 2019?
Première en Belgique et première en Europe. Le 23 juin 2009, une députée portant le foulard islamique prête serment. Mahinur Ozdemir, alors cdH, devient la première parlementaire voilée de l’histoire politique du pays. Ce mardi 11 juin, Mahinur Ozdemir...