Inclusion de toutes les femmes : autoriser le port du foulard dans les administrations

Pour publier ce contenu sur un site web avec une mention du programme d’Ecolo pour 2024 et en adaptant le ton, voici une version révisée :


Promotion de l’Inclusion et de la Diversité dans les Administrations

Permettre le port du foulard dans les administrations est une démarche essentielle pour favoriser l’emploi et l’émancipation des femmes. Chez Ecolo, nous privilégions les compétences plutôt que les apparences, la confiance plutôt que la méfiance, et l’inclusion plutôt que l’exclusion.

Il est temps de mettre fin aux débats stériles sur les signes convictionnels, où le principe de neutralité est trop souvent utilisé à des fins politiques. Ces débats polarisent notre société depuis des décennies, mais nous avons des enjeux bien plus importants à adresser.

Nous aspirons à une société ouverte où chaque individu, peu importe sa couleur de peau, son origine, son genre, ou ses convictions philosophiques ou religieuses, trouve sa place. La motion sur l’autorisation des signes dans l’administration, initiée par mes collègues écologistes Nadia Kammachi et Shahin Lm, est le résultat de trois ans de travail intensif avec l’administration, les syndicats, et les travailleurs.

Nous devons respecter ce travail collaboratif et tenir compte de leurs recommandations. La participation citoyenne est cruciale, et il est contradictoire de la promouvoir sans prendre en compte les résultats de ces dynamiques citoyennes.

La motion sera débattue ce jeudi au Conseil communal d’Anderlecht. Je soutiens totalement mes collègues d’Ecolo-Groen Anderlecht. Pour plus d’informations, découvrez l’interview de notre co-présidente Rajae Maouane à ce sujet sur RTBF.

Pour en savoir plus sur nos engagements pour une société plus égalitaire et ouverte, en lutte contre le racisme et les discriminations, consultez notre programme pour 2024 : Programme Ecolo 2024 – Une société plus égalitaire et ouverte.

Test anti-discrimination à l’embauche

‼️ Test anti-#discrimation à l’embauche
En région bruxelloise, les inégalités fondées sur l’origine ont une ampleur massive et structurelle. Les constats sont interpellants!
➡️ A diplôme égal, les personnes d’origine extra-européenne rencontrent plus de difficultés à s’insérer sur le marché du travail.
Le taux de chômage des personnes d’origine maghrébine ou afrodescendantes est 3 à 4 fois plus élevé.
➡️ Les jeunes d’origine sub-saharienne ont les plus grandes difficultés à décrocher un travail, malgré leur présence plus importante dans les formations. Ces jeunes sont statistiquement bien plus nombreux à ne pas avoir d’emploi, trois ans après leur première inscription chez Actiris.
➡️ Les femmes originaires de pays non-européens, à l’intersection de deux facteurs de discriminations, sont triplement vulnérables. Elles sont statistiquement bien plus à risque d’être confinées dans des emplois précaires, d’être au chômage, de ne percevoir aucun revenu de remplacement, …
❓ Que faire?
✅ Pour lutter structurellement contre les discriminations, il faut certes travailler sur le changement des mentalités, la déconstruction des préjugés, … mais il importe également de renforcer notre législation pour la rendre plus effective en matière de contrôle et de sanction.
✅ C’est dans ce sens que nous avons déposé avec Groen (en soutien du PS), notre proposition de modification de l’ordonnance dite « testing », visant à lutter contre les discriminations à l’embauche.
✅ Ce texte vise entre-autres à rendre pro-actifs les tests de discriminations effectués notamment par l’inspection régionale de l’emploi en permettant à ses derniers de les enregistrer, de les prévoir en présentiel dans certains secteurs comme les intérims par exemple, mais aussi de lever la condition cumulative, inscrite dans le texte original, d’être en possession d’indices sérieux de discriminations ET de déposer un signalement/plainte. Nous demandons que ce soit l’un OU l’autre!
Dans La Libre, je m’exprime sur le sujet. Découvrez l’article en cliquant sur le lien:

 

 

Deux propositions pour améliorer le Sénat et la démocratie

Il n’y a pas de mauvais moment pour réfléchir à améliorer nos institutions.
Le VLD proposait il y a quelques jours de réformer le Sénat : nous préférons quant à nous rajouter des ingrédients à la délibération démocratique.
👉 Remplacer le Sénat par une assemblée de citoyen.ne.s tiré.e.s au sort
👉 Créer une circonscription fédérale permettant d’élire 50 députés sur l’ensemble du pays
👉 Généraliser les commissions délibératives citoyens/ parlementaires à l’ensemble des parlements du pays
👉 Donner aux Belges le pouvoir de se prononcer directement sur les grands sujets qui habitent le débat public national, par consultation ou par referendum.

Lutte contre toutes les formes de racisme

Une conférence de presse s’est tenue cet après-midi à l’occasion de la clôture des assises contre le racisme pour présenter le contenu du rapport de recommandations émanant exclusivement de la société civile et des organismes publics (expert.e.s, personnes ressources, …) que je salue chaleureusement pour leurs apports.
L’occasion pour le Président du Parlement Bruxellois Rachid Madrane, à l’initiative de ces assises, et les trois rapportrices Leila Agić, Veronique Lefrancq et moi-même de rappeler la nécessité de réaliser un état des lieux actualisé des discriminations en région bruxelloise, de faire vivre le débat contradictoire, de nourrir le travail parlementaire ainsi que le futur code bruxellois de lutte contre le racisme qui sera élaboré par la Secrétaire d’Etat à l’Egalité des Chances Nawal Ben Hamou en étroite collaboration avec ses homologues du gouvernement bruxellois.
Les recommandations couvrent plusieurs compétences (logement, emploi, mobilité, développement territorial, espace public,…) et visent différents niveaux de pouvoir: fédéral, région, communautaire.
La société civile recommande notamment de:
– réviser la loi Moureaux afin de sanctionner l’opinion raciste, et pas seulement l’incitation à la haine;
– développer et simplifier les tests de situation relatifs aux discriminations à l’embauche, ainsi qu’aux CV anonymes;
– promouvoir la représentativité de l’espace public et la reconnaissance de la colonisation comme un passé commun via la contextualisation des statues et des noms de rue mais également via l’introduction de noms dans l’espace public qui font référence à la contribution ou à la mémoire des personnes d’origine africaine;
– modifier la loi sur la fonction de police afin d’y inclure une interdiction explicite de la discrimination directe et indirecte sur base d’un des critères protégés et interdire explicitement le profilage ethnique;
– renforcer le fonds de garantie locative pour faciliter l’accès au logement;
– abroger l’article 4.2 de la loi de 1999 empêchant de considérer comme recevable un dossier pour un permis unique, introduit par un patron qui aimerait recevoir l’autorisation d’occuper un travailleur, fût-il sans papiers;
– etc.
Le groupe écologiste, restera particulièrement attentif au suivi et à la mise en œuvre de ses recommandations. A ce titre, je tenais à remercier chaleureusement mes collègues qui ont pris part, de près ou de loin, aux travaux de ces assises: Margaux De Re, John Pitseys, Isabelle Pauthier, Kalvin Soiresse Njall, Zoé Genot, Pierre-Yves Lux, Lotte Stoops, Soetkin Hoessen,..
Plusieurs médias ont relayé cette actualité:

Discriminations à l’embauche

Connaissez-vous le test de situation ou le « testing »?
Depuis janvier 2018, il est possible pour les inspecteurs de l’emploi de la Région bruxelloise d’effectuer des tests pour vérifier et, le cas échéant, prouver une discrimination subie par les candidats durant les procédures de recrutement. Ces tests s’effectuent soit par l’envoi de paires de candidatures similaires qui ne varient que selon un critère potentiellement discriminant, soit par des appels téléphoniques « mystères ».
En cas d’infractions à la législation (ordonnance du 16 novembre 2017 visant à lutter contre les discriminations en matière d’emploi), les peines peuvent varier d’une amende à un emprisonnement.
En décembre dernier, j’ai denouveau interrogé en commission le Ministre de l’emploi Bernard Clerfayt pour savoir quand cette ordonnance fera-t-elle enfin l’objet d’une évaluation vu le faible nombre de tests effectués depuis l’entrée en vigueur de ladite ordonnance.
Dans sa réponse, le Ministre avait indiqué que les conclusions de l’étude juridique commandée par son cabinet serait disponible en janvier 2022. Or cette étude (évaluation de l’ordonnance) a rendu ses conclusions en octobre dernier, soit deux mois avant mon interpellation.
Cette étude juridique menée par deux chercheurs de l’ULB préconise entre autres une réforme de ladite ordonnance, tout comme je l’avais suggéré dans une proposition de modification de l’ordonnance dite « testing » envoyée à nos partenaires de majorité.
Il appartient désormais au Ministre de l’emploi d’honorer les engagements pris dans la déclaration de politique régionale et d’avoir une politique plus ambitieuse en matière de lutte contre les discriminations.
Dans l’article ci-dessous, je mentionne notamment la nécessité d’évaluer et de performer la législation bruxelloise anti-discrimation pour la rendre plus proactive bien que ce ne soit pas la panacée. Le travail de prévention et de sensibilisation est également nécessaire pour lutter efficacement contre les discriminations sur le marché de l’emploi.
👇