Farida Tahar choisie comme nouvelle cheffe de groupe au Parlement francophone bruxellois

Farida Tahar, née le 20 novembre 1977 à Bruxelles de parents marocains est une femme politique belge qui se définit comme militante féministe et antiraciste. Elle est élue le 26 mai 2019 comme députée bruxelloise et désignée sénatrice pour le parti Ecolo, liste sur laquelle elle s’est présentée comme candidate d’ouverture.

Belgo-marocaine, Farida Tahar a été choisie, hier vendredi par son parti, comme nouvelle cheffe de groupe au Parlement francophone bruxellois. Députée bruxelloise depuis 2019, elle remplacera Barbara de Radiguès, selon le communiqué publié par Ecolo le 2 avril 2021. Farida Tahar qui puise ses électeurs, à Molenbeek, l’une des communes de Bruxelles où elle est régulièrement élue, porte le voile, (foulard fushia). Un détail qui n’échappe à ses adversaires. Aussi, nombre de citoyens se focalisent dessus, plutôt que sur ses activités associatives, syndicales et politiques ou professionnelles toutes de succès ainsi que son engagement pour le vivre ensemble et l’écologie.

Anciennement déléguée syndicale dans les services publics, militante féministe et antiraciste (droits humain, passionnée par l’art et la culture notamment la musique et le théâtre, elle est actuellement membre du Parlement francophone bruxellois et sénatrice, Farida Tahar est titulaire d’un ‘’bachelier’’ en travail social, d’un master en sciences sociales et d’un autre en droits de l’Homme. Conseillère communale, de 2012 et 2018, à Molenbeek pour le Parti socialiste, elle est devenue députée bruxelloise et sénatrice pour Ecolo en 2019.

Retrouvez l’article complet ici :

https://fr.hespress.com/197480-farida-tahar-la-femme-voilee-qui-sinvite-en-cheffe-de-groupe-decolo-au-parlement.html

Appel à projets ‘Diversité et anti-discrimination 2021’

L’appel à projets « Diversité et anti-discrimination 2021 » a été lancé le 1er mars dernier. Dans ce cadre, 750.000 euros seront consacrés à des projets de lutte contre les discriminations à l’embauche et de promotion de la diversité sur le marché de l’emploi bruxellois. Les discriminations liées à l’emploi à Bruxelles sont prégnantes depuis trop longtemps, et la crise sanitaire n’a fait que les aggraver. En effet, la contraction du marché du travail affectera différemment les travailleurs et demandeurs d’emploi bruxellois en fonction de leur âge, de leurs qualifications, de leur genre ou de leur origine. Les catégories de travailleurs et demandeurs d’emploi déjà habituellement discriminées sur le marché de l’emploi risquent de l’être davantage. C’est pourquoi la lutte contre les discriminations à l’embauche doit être, plus que jamais,une priorité. Cet appel à projets va donc dans le bon sens, et je tenais à le saluer.L’édition 2021 de cet appel à projets annuel sera axée sur la thématique de l’âge. Il s’agit d’un critère important, car ce type de discrimination affecte particulièrement les jeunes mais aussi les personnes plus âgées.

-> Développements et réponse en page 19 -> http://weblex.irisnet.be/data/crb/biq/2020-21/00111/images.pdf

Evaluation des dispositifs régionaux de lutte contre les discriminations et en particulier les discriminations à l’embauche

La commission de l’emploi est le théâtre de nombreux débats sur le dispositif de lutte contre les discriminations qu’il me semble utile d’aborder en commission de l’égalité des chances pour ses dimensions transversales.Le marché du travail – bruxellois notamment – a toujours été un lieu de prédilection pour les discriminations en tout genre,qu’elles soient fondées sur la race, la classe, l’orientation sexuelle ou d’autres motifs.Plusieurs études démontrent qu’à Bruxelles, les inégalités d’accès à l’emploi sur la base de l’origine mais aussi de l’âge sont massives et structurelles. Un demandeur d’emploi aura nettement plus de chance de trouver un travail de qualité et de le garder s’il est un homme, blanc, cisgenre, âgé de 25 à 45 ans, valide,en bonne santé et issu de milieux sociaux dit dominants, et cette tendance s’aggrave.L’étude « Profil et trajectoire des chercheuses et chercheurs d’emploi en Région de Bruxelles-Capitale. Monitoring selon l’origine nationale », réalisée par view.brussels et publiée en juin 2019, est la première analyse statistique de l’emploi bruxellois qui inclut la variable d’origine des travailleurs et des chercheurs d’emploi. Son auteure conclut, par exemple,qu’à formation et compétences égales, la surreprésentation oula sous-représentation systémique de certaines catégories de travailleurs et travailleuses augmente le risque de chômage. Elle ajoute que la répartition inégale des statuts et des régimes de travail qu’ils connaissent constituent des signaux indéniables de discriminations directes ou indirectes sur le marché de l’emploi.En 2019, Unia signalait avoir ouvert 657 dossiers sur des faits de discrimination au travail et à l’emploi, soit une augmentation de29 % par rapport à 2018. Avec la crise sanitaire, il faut s’attendre à ce que cette augmentation s’accentue dans les mois et années à venir.

Nous savons également que le marché de l’emploi bruxellois souffre et se contracte. Alors que le nombre de demandeurs d’emploi augmente, les offres ont tendance à diminuer. Ce contexte risque de conduire à une augmentation des faits de discrimination à l’embauche, comme l’a souligné l’Institut bruxellois de statistique et d’analyse (IBSA) dans son dernier baromètre conjoncturel.Mon groupe estime donc qu’il est urgent de renforcer les mécanismes transversaux de lutte contre les discriminations, une démarche déjà adoptée par le gouvernement.En 2017, la Région Bruxelloise s’est dotée d’un outil spécifique à la lutte contre les discriminations à l’embauche, comprenant l’ordonnance visant à lutter contre les discriminations en matière d’emploi en Région de Bruxelles-Capitale, dite « testing ». Cette ordonnance avait été présentée comme un outil innovant et pionnier en Europe dans la lutte contre les discriminations à l’embauche. Elle ouvre la possibilité à la direction de l’inspection régionale de l’emploi de mener des tests de discrimination dans le cadre de ses investigations afin de mieux détecter et objectiver les faits de discrimination.Néanmoins, la mise en œuvre de cette ordonnance n’est que trop partielle et peu fonctionnelle. Les chiffres des premiers rapports de la direction de l’inspection régionale de l’emploi ont montré que seuls dix-neuf dossiers ont été ouverts en 2019, et dans seulement deux cas, l’inspecteur régional de l’emploi a procédé à un test de discrimination.Sur la base de ces constats, et alors que plusieurs organisations comme Unia et l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes (IEFH) suggèrent déjà un certain nombre de pistes d’amélioration, il semble nécessaire de réformer le dispositif pour le rendre plus proactif.
La déclaration de politique régionale (DPR) prévoit que les différents dispositifs bruxellois de lutte contre les discriminations seront évalués et, le cas échéant, améliorés. Il est spécifiquement mentionné que l’ordonnance dite « testing »sera évaluée pour être améliorée.

L’installation de dispositifs dits « anti-sdf » en région bruxelloise

J’ai interrogé Monsieur Pascal Smet, Secrétaire d’Etat à la Région de Bruxelles-Capitale, chargé de l’Urbanisme et du Patrimoine, des Relations européennes et internationales, du Commerce extérieur et de la Lutte contre l’Incendie et l’Aide médicale urgente sur l’installation de dispositifs dits « anti-sdf » à Bruxelles.

Voici ma question :

« Des bancs publics équipés d’arceaux métalliques, des bancs avec des assises individuelles, des picots sur les appuis de fenêtre ou encore des places où il n’y a plus aucun banc public », sont des exemples de mobiliers urbains, volontairement et implicitement conçus pour exclure certains usages, usagers et usagères : les personnes sans-abris, qui sont présentes dans l’espace public – faute d’avoir un logement à disposition.
C’est un collectif qui a attiré mon attention sur ce nouveau phénomène, nommé « design for everyone » et initié par « articule ASBL », dont l’objectif est de questionner le caractère anti-social et non démocratique de l’aménagement urbain via différentes actions et interventions entre art et activisme. Le collectif a développé dans ce cadre, une carte « L’autre carte – Brussel’s Prout Map » répertoriant ces aménagements anti-sociaux. Cette carte a été envoyée l’année dernière à bon nombre de mandataires politiques. L’indifférence et la banalisation que suscite ce nouveau mobilier urbain est interpellante!Je dois dire que ces dispositifs sont anti-démocratiques et ne renforcent pas la cohésion sociale. On ne peut pas chasser et masquer la présence de personnes sans logement dans notre espace public par des dispositifs anti-sociaux. J’estime que notre Région peut mieux faire en matière de respect de la dignité humaine! A commencer par démocratiser l’espace public. Les mobiliers urbains doivent être inclusifs et accessibles à tou.te.s! Y compris aux personnes qui ont n’ont plus ou pas de toit!Le gouvernement bruxellois a dégagé des moyens supplémentaires pour lutter structurellement contre le sans-abrisme et je m’en réjouis! Cette hausse budgétaire servira notamment à augmenter les capacités d’accueil dans les centres d’hébergement et dans les solutions de sortie de rue par le mécanisme du housing first entre autres.

Il importe dès lors de renforcer les politiques sociales et d’intégrer une approche inclusive dans les politiques d’urbanisme.

J’en viens donc à mes questions:

Avez-vous pris connaissance des dispositifs dits « anti-sdf » en vigueur dans notre Région?
Qu’en dites-vous?

Quels leviers allez-vous activer pour renforcer les politiques d’urbanisme intégrant une approche inclusive et systémique?

Êtes-vous en contact avec les communes qui déploient de tels dispositifs dits « anti-sdf »? Le cas échéant, comment allez-vous encadrer de manière contraignante ces dispositifs sur l’ensemble du territoire bruxellois?

Sources :
https://www.rtbf.be/info/societe/detail_bruxelles-le-collectif-design-for-everyone-adapte-le- mobilier-urbain-anti-sdf?id=10072237
https://www.ieb.be/Brussel-s-Prout-Map

La réponse du ministre est disponible ci-après : http://www.parlement.brussels/weblex-quest-det/?moncode=151313&base=1&taal=fr

Bx1 en a fait un article de presse disponible ici : https://bx1.be/categories/news/bruxelles-ville-les-plexiglas-anti-sdf-de-la-porte-danderlecht-declares-illegaux/#.YKy2ROKE1L0.whatsapp

Farida Tahar (Ecolo) et Christophe Magdalijns (DéFI) sont les invités des Experts

Les députés bruxellois Farida Tahar (Ecolo) et Christophe Magdalijns (DéFI) sont les invités des Experts, ce 6 mars.

Pour les accompagner, deux experts : Stéphanie Meyer, rédactrice-en-chef adjointe de BX1, et Antoine Dewit, étudiant et responsable du projet Politix au sein de CIVIX.

Ensemble, ils aborderont notamment Uber, la vaccination, la participation citoyenne et la culture non-subsidiée.

Farida Tahar (Ecolo) et Christophe Magdalijns (DéFI) sont les invités des Experts