Le 12 mars dernier, une délégation d’aides ménagères vous a remis en mains propres leur « livre noir ». Il contient des témoignages durs et poignants sur la réalité quotidienne des travailleuses domestiques, dont les conditions de travail se sont encore dégradées durant la crise sanitaire.
Elles sont environ 160.000 à travailler dans ce secteur en Belgique pour un salaire horaire de 11,04 euros à l’embauche. À Bruxelles, cela représente 20.000 emplois. Dans leur écrasante majorité, ces travailleuses rencontrent de grosses difficultés économiques, quand elles ne sont pas en situation de grande précarité. Cette réalité tend à s’aggraver en période de crise, tant nous savons combien ce public féminin est à la croisée d’une série d’inégalités sociales. Pourtant, leur rôle a été crucial pendant la crise sanitaire et le restera après la pandémie. Si certaines ont pu continuer à travailler, d’autres ont dû recourir au chômage temporaire, avec toutes les conséquences que cela implique, dont une diminution de salaire (près de 1.000 euros) et la perte d’avantages comme la prime de fin d’année. Pour faire face à ces nombreuses difficultés, le secteur propose une série de pistes, dont la valorisation du statut et des conditions de travail, ou encore la réalisation de tests proactifs par l’inspection régionale de l’emploi.
-> Réponse à mes questions en page 27 : http://weblex.irisnet.be/data/crb/biq/2020-21/00126/images.pdf