Je suis intervenue en commission à propos du sans-abrisme au féminin et le modèle du Housing First pour y répondre.

Voici un résumé de mon intervention ;

« Plus exposées aux inégalités sociales, aux emplois précaires et aux violences intra-familiales, les femmes ne sont pas épargnées par le sans-abrisme. Et lorsqu’elles y sombrent, c’est parfois dans des circonstances dramatiques.
Les 4 et 5 novembre dernier, deux femmes sans-abri sont mortes d’hypothermie à Bruxelles? Dans l’une des villes les plus riches d’Europe, cette tragédie est juste consternante!
En 2017, l’étude réalisée par l’association la Strada, centre d’appui au secteur bruxellois de l’aide aux sans-abri, dénombrait environ 3500 sans-abri au sein la région bruxelloise.
Le 4 novembre 2019, un article publié sur le site de BX1 nous informait que, selon l’étude de Brussel’Help, ce chiffre serait monté à 4187 personnes (qui passent la nuit dans l’espace public ou dans un centre d’hébergement d’urgence), sans logement (résidant dans un foyer, un centre d’accueil ou vivant dans un logement inadéquat). Par conséquent, le nombre de sans-abri a doublé en dix ans !
L’enquête critique la politique menée par les autorités, privilégiant la simple mise à l’abri “au détriment d’une approche plus structurelle basée entre autres sur le renforcement des dispositifs d’accompagnement et de suivi”. Pour les auteurs, les pouvoirs publics bruxellois doivent s’attaquer en particulier à la précarisation croissante des classes populaires, au contexte défavorable de l’accès au logement et au traitement politique des flux migratoires ».
Dès lors, cette question récurrente du sans-abrisme doit nous inviter à revoir nos paradigmes pour lutter de façon structurelle en faveur de son éradication. Une ambition belle et bien présente dans la déclaration de politique générale ».

Retrouvez ici (page 6) mon intervention complète et la réponse du Ministre A. Maron : http://weblex.brussels/data/arccc/biq/2019-20/00005/images.pdf#page=6